Boston, États-Unis, 23-07-2025 -  Situé dans la cour de l’historique Hôtel de Grave, siège de la DRAC Occitanie, le projet explore les répercussions écologiques de notre mode de vie humain. Inspiré par la vision novatrice de Michael Cook Architecture & Design, lauréat d’un concours en 2024, l’installation a ensuite été détaillée et construite en collaboration avec Garth Goldstein/G2-Studio. Elle a reçu le « Prix du Jury » lors de l’édition 2025 du Festival des Architectures Vives à Montpellier.

Description du projet
Les gens aiment manger des cheeseburgers. Beaucoup de cheeseburgers — environ deux milliards sont consommés chaque année en France seulement [1]. Dans le même temps, le pays est en manque d’eau potable, comme le reste du monde. Et il faut beaucoup d’eau pour fabriquer un cheeseburger. Plus de 2500 litres, en fait [2]. Cela équivaut à environ 5000 bouteilles d’eau en plastique à portion individuelle (500 ml). Pour un seul burger ! Il semble que quelque chose doit changer.

La proposition imagine un avenir pas si lointain où les périodes de sécheresse de plus en plus graves induites par le réchauffement climatique ont nécessité la mise en œuvre de mesures de rationnement de l’eau beaucoup plus strictes sur l’ensemble du territoire, renforçant le Plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau de 2023. De nombreux aliments populaires sont interdits en conséquence, y compris tous les produits à base de bœuf et de fromage. L’installation fait ainsi office de temple dédié à la préservation du souvenir du tout dernier cheeseburger et de toute l’eau qui a servi à sa fabrication.

Un simple cadre en bois établit un volume rectiligne dans la cour de l’Hôtel de Grave. 5000 bouteilles en plastique recyclées tapissent les murs — soutenues par deux couches de grillage — créant une peau diaphane qui médiatise les vues sur l’enceinte, brouillant la distinction entre l’intérieur et l’extérieur. Au centre se trouve un piédestal, et au-dessus repose l’immortel cheeseburger, conservé dans une boîte en acrylique transparente. Les visiteurs qui souhaitent rendre hommage sont encouragés à laisser des fleurs, qui peuvent être placées dans les bouteilles vides. Au cours de la semaine, le projet se transforme progressivement à mesure que ces fleurs s’accumulent, recouvrant l’intérieur du temple, offrant un rappel coloré de notre désir insatiable.

sources : 1. rtl.fr, 2. sierraclub.org